La chute de l'industrie du jeu en ligne français a été couvert par les médias traditionnels du pays le 13 mai, lorsque le principal journal de France, Le Monde, a publié un article en ligne intitulé "Est-ce que le Poker en ligne va bientôt s'écraser?".
L'ancien président de l'ARJEL a indiqué que le Parlement français ne veut pas de la liquidité partagée. Après que le dernier rapport de l'industrie publié par l'ARJEL, l'autorité des jeux d'argent en France, ait montré que le marché réglementé du pays n'a pas réussi à renverser la baisse des recettes, qui a commencé quand l'État a lancé un marché très limité en 2010, le journal a suggéré que les jeux d'argent en ligne ne sera pas l'Eldorado que beaucoup avaient imaginé.
Après une forte croissance enregistrée juste après le lancement du marché réglementé, les paris sur le poker en ligne en France n'a jamais cessé de baisser, a écrit Le Monde en référence à l'argent dépensé par les joueurs français sur les jeux d'argent proposés sur les sites en licence avec l'ARJEL.
Après que l'industrie a atteint son apogée en 2011, quand les joueurs français ont dépensé plus de 6,5 milliards d'euros dans les tables de jeux règlementés, les chiffres ont diminués de façon constante, pour finalement tomber à 30,8 pour cent en trois ans. En 2014, le total de l'argent dépensé dans les jeux est tombé à 4,5 Md ?.
Les tournois de poker ne sont pas assez importants pour compenser la baisse des jeux d'argent, l'industrie du jeu français a connu une réduction spectaculaire du nombre de sites autorisés au cours des dernières années. En fait, la plupart des opérateurs qui sont partis du pays concentrent maintenant leurs investissements sur des marchés plus lucratifs.
Malgré l'enthousiasme initial des opérateurs de poker internationaux après l'adoption de la législation nationale sur le jeu en ligne, il y a cinq ans, le marché français du poker est en baisse avec seulement cinq réseaux de poker en ligne actifs, avec Winamax et PokerStars qui ont une solide avance dans le trafic et les revenus. C'est une part importante du problème.
Les entreprises les plus faibles ont dû arrêter leur exploitation, alors que seuls des géants comme Winamax et PokerStars ont réussi à survivre, car ils représentent les trois quarts de l'ensemble du marché. Ces deux entreprises étrangères ont été actives sur le marché depuis longtemps avant la légalisation, et attiraient les joueurs français bien avant qu'ils aient obtenu leurs licences de l'ARJEL.
Pour soutenir l'idée que le développement de l'industrie française de poker en ligne a été compromise par les autorités françaises, ce qui a permis à Winamax et PokerStars d'avoir un avantage injuste, le journal cite un représentant de la Française Des Jeux, qui a accusé l'ARJEL de forcer les entreprises à sortir du marché français en permettant aux opérateurs qui avaient acquis une réputation et une part de marché dans l'illégalité, de poursuivre leurs activités.
Impôts et conséquences illégales sont les facteurs importants
Comme il serait difficile d'expliquer le déclin de toute une industrie à travers les positions détenues par Winamax et PokerStars, Le Monde a essayé de mettre en évidence certains facteurs supplémentaires qui peuvent avoir nui à l'évolution de l'industrie.
Faisant écho à ce qu'a dit le président de l'ARJEL Charles Coppolani dans sa première interview publique en 2014, Le Monde estime que l'une des principales causes du déclin du poker est le simple fait que le jeu n'est plus aussi populaire qu'il l'a été.
En 2010, le poker était en plein essor, il y avait beaucoup de sites autorisés, et un grand nombre de débutants ont tenté leur chance aux tables live et en ligne, explique Le Monde. Seulement quatre ans plus tard, le nombre de joueurs a diminué.
Cette position semble être soutenue par les données publiées par l'ARJEL, comme le nombre total de joueurs de poker en ligne actifs en France a chuté de 300.000 à 246.000 personnes. Pour compliquer les choses, l'industrie du poker français a également souffert de la crise financière mondiale, comme a indiqué l'ancien président de l'ARJEL Jean-François Vilotte à PokerNews peu de temps après sa démission comme responsable de l'ARJEL.
En outre, l'article du Monde se concentre sur deux questions supplémentaires qui ont été souvent débattues par les défenseurs de la réforme de la loi sur les jeux d'argent en France, une fiscalité élevée et des mesures contre les opérateurs illégaux.
Avec une des plus hautes taxations en Europe, et 47% des joueurs français encore en activité sur les sites non autorisés, Le Monde estime que l'ARJEL devrait pousser plus fort pour convaincre les autorités de voter des changements importants à la loi actuelle, parce que si rien ne change, le poker en ligne risque de continuer à baisser encore plus à l'avenir.